Chaque seconde compte : pour une accessibilité accrue aux défibrillateurs à Liège !

Interpellation au Conseil Communal de Liège

#CONSEILCOMMUNAL

Adrien Croonen

9/24/20252 min read

Monsieur le Bourgmestre,

Selon la ligue de cardiologie, chaque année, environ 10 000 arrêts cardiaques frappent des personnes en dehors des hôpitaux en Belgique. Derrière ces chiffres froids, ce sont des vies humaines brisées : des familles confrontées à l’inimaginable, des proches qui auraient peut-être pu être sauvés si une aide rapide avait été disponible. Aujourd’hui, moins de 10 % de ces victimes survivent. Pourtant, nous savons que ce pourcentage pourrait grimper à 50 % grâce à une simple intervention rapide et à l’utilisation d’un défibrillateur externe automatique (DEA). C’est une question de secondes, une question de vie ou de mort.

En 2021, 49 000 personnes ont été formées aux gestes de premiers secours en Belgique. C’est un grand pas en avant ! Cependant, selon la RTBF, seulement 20 % de la population sait aujourd’hui comment réagir face à un arrêt cardiaque. Ce manque de préparation, couplé à l’inaccessibilité des DEA dans de nombreux cas, laisse chaque jour des vies suspendues à un fil. Ce n’est pas une fatalité. Nous pouvons et devons faire mieux.

Je tiens à saluer les efforts de la Ville de Liège qui a déjà installé plusieurs défibrillateurs dans différents quartiers. Ces appareils sont essentiels et sauvent des vies. Mais soyons honnêtes: leur accessibilité reste trop souvent conditionnée à leur localisation ou à leur état de fonctionnement, ce qui limite leur efficacité. Chaque minute compte, et notre mission est de garantir à chaque citoyen la possibilité d’agir, ici et maintenant, lorsqu’un drame se produit.

Il existe des solutions innovantes, et certaines villes européennes nous montrent la voie. Au Royaume-Uni, par exemple, un nouveau type de mobilier urbain a vu le jour: des panneaux publicitaires multifonctions qui combinent de la publicité commerciale et un défibrillateur externe automatique, accompagné d’instructions simples pour son utilisation. Ce modèle est ingénieux: il permet de multiplier la présence des DEA dans l’espace public tout en s’appuyant sur des financements privés pour couvrir les coûts d’installation et d’entretien. C’est une démarche qui allie innovation, santé publique et optimisation des ressources.

Ma question est donc la suivante :

• La Ville de Liège pourrait-elle envisager l’installation de ce type de mobilier urbain, en collaboration avec nos partenaires du secteur privé, pour rendre notre espace public plus sûr et sauver davantage de vies?

Monsieur le Bourgmestre, il s’agit ici de faire le choix de la vie, d’apporter une réponse concrète à des drames évitables.

CROONEN Adrien.